Le SNO Renoir
Le SNO RENOIR (« Réseau français d’observation des isotopes dans les précipitations ») est un réseau d’observation à long terme des teneurs en isotopes stables de la molécule d’eau (δ18O et δ2H) des précipitations à l’échelle de la France métropolitaine et ultramarine. Traceurs intrinsèques de la molécule d’eau, l’oxygène 18 et le deutérium sont des traceurs robustes de l’étude du cycle de l’eau, de l’origine de ces différentes composantes et des processus associés.
Les objectifs du SNO RENOIR sont de (i) comprendre la réactivité des hydro- et éco- systèmes (pour lesquels nous n’observons qu’une réponse transitoire), et (ii) acquérir une fonction «Entrée» fiable et en continu de ces systèmes.
Le SNO RENOIR est donc un observatoire de la composition isotopique des précipitations, structuré nationalement, avec pour but de fédérer, normaliser, soutenir et partager des données d’entrée des hydrosystèmes et écosystèmes et utilisées par une très large communauté scientifique (hydrologues, hydrogéologues & géochimistes, biologistes & écologues, (paléo)climatologues, experts scientifiques).
En chiffres… et en infrastructure de recherche
Le Service RENOIR s’est construit sur la base de 16 de stations existantes sur le territoire nationale et qui collectaient à différentes échelles de temps, parfois depuis plusieurs décennies, les précipitations en vue de leur caractérisation isotopique. Aujourd’hui, le SNO RENOIR rassemble 30 stations opérationnelles de collectes et d’analyse isotopiques des précipitations au pas de temps mensuel. Ces stations sont gérées par 20 laboratoires dont 9 appartiennent à 9 OSU différents.
L’OSU coordinateur est l’OSU Paris-Saclay (OSUPS) auquel est rattaché le laboratoire Géosciences Paris-Saclay (UMR8148-GEOPS).
Nationalement, le SNO a des liens avec plusieurs SNO (KARST et OHMCV) et a vocation à intégrer l’infrastructure de recherche nationale eLTER-France OZCAR. Enfin, à l’échelle internationale, RENOIR constitue la composante française du réseau mondial GNIP (Global Network Isotopes in Precipitation) de l’Agence international de l’Energie Atomique (AIEA) et de l’Organisation Mondial de la Météorologie (OMM), basé à Vienne en Autriche.
