Un patrimoine historique et naturel

Situé dans le sud du Morvan, le mont Beuvray est un massif forestier public de 950 hectares représentatif des dynamiques forestières de l’ensemble du territoire. Abritant à son sommet les vestiges de la capitale d’un des peuples les plus puissants de la Gaule au IIème siècle avant notre ère, ce site présente une forte concentration d’enjeux culturels (site classé, monument historique), sociaux (100 000 visiteurs annuels) et naturels (site Natura 2000, patrimoine arboré remarquable).

Un climat de moyenne montagne

Le massif du Morvan, présente un climat océanique de moyenne montagne marqué par un hiver long et rigoureux, un printemps tardif et un été chaud mais court. Les précipitations sont abondantes et irrégulières d’une année à l’autre, avec un cumul annuel moyen de 1252 mm sur la période 1991-2020, renforcées par l’effet orographique et l’exposition aux vents dominants de sud-ouest. Le massif se caractérise par une température moyenne de 10,5 °C et une amplitude thermique annuelle supérieure à 20 °C, lui inférant des traits continentaux, notamment en termes de fréquence des gelées.

Contexte hydrogéologique

Le mont Beuvray est constitué d’un ensemble de roches volcaniques et sédimentaires anciennes. En surface, ces roches sont altérées en arènes sableuses et argileuses relativement perméables. Elles reposent sur un substratum rocheux compact et imperméable. La pluviométrie constitue la seule alimentation des aquifères. Elle s’infiltre dans la zone altérée et s’y accumule avant de circuler en profondeur à travers les fissures et fractures de la roche. Ce fonctionnement hydrogéologique explique la présence de nombreuses sources et l’alimentation régulière du réseau hydrographique du massif.

Le Morvan, un massif particulièrement vulnérable au changement climatique

Le Morvan s’est réchauffé plus vite que les plaines voisines au cours des cinquante dernières années, accentuant le stress hydrique et fragilisant les écosystèmes forestiers. Les résineux introduits au XXe siècle, comme l’épicéa et le sapin pectiné, sont touchés par les sécheresses, les parasites et les coupes rases. Les feuillus locaux montrent aussi des dépérissements. Ces transformations modifient la physionomie du massif et alimentent des tensions croissantes entre acteurs forestiers et habitants.